
Dernière mise à jour : novembre 2025
Pour devenir financièrement indépendant, économiser une partie de votre revenu constitue une étape importante. Un moyen efficace de le faire, c'est de vous concentrer sur les postes de dépenses les plus importants comme les taxes et assurances sociales, le logement, les transports et l'alimentation. Une fois que vous avez ces points sous contrôle vous avez fait le principal.
Ce guide détaille le budget type d'un ménage suisse et vous montre comment économiser efficacement sur ces postes clés.
Les dépenses obligatoires (taxes et assurances sociales), le logement (avec charges), les transports (privés et publics) et l'alimentation (à l'extérieur et à domicile) représentent au total et en moyenne les deux tiers du revenu brut des ménages suisses. Selon les dernières données de l'Office fédéral de la statistique (OFS) pour 2022, le revenu brut moyen d'un ménage s'élève à CHF 9'927 par mois. Les dépenses de consommation atteignent CHF 4'949 mensuels, soit 49.8% du revenu brut.
Budget type d'un ménage suisse en 2022 (4 postes clés + épargne)
| Poste de dépense | CHF/mois | CHF/an | % revenu brut |
|---|---|---|---|
| Dépenses obligatoires | 3'025 | 36'300 | 30.5% |
| Logement et énergie | 1'374 | 16'488 | 13.8% |
| Alimentation totale | 1'169 | 14'028 | 11.7% |
| Transports | 761 | 9'132 | 7.7% |
| Épargne moyenne | 1'546 | 18'550 | 15.6% |
Source : Office fédéral de la statistique (OFS), Enquête sur le budget des ménages 2022
Ces dépenses moyennes des ménages suisses concernent les groupes de personnes partageant le même logement, qui peuvent cumuler plusieurs revenus et postes de dépenses.
L'épargne reste un point également important de la composition du budget des ménages, que nous traiterons plus loin.

Les dépenses obligatoires
Les dépenses obligatoires comprennent les impôts, les contributions aux assurances sociales (AVS/AI/AC et LPP) et l'assurance maladie obligatoire (LAMal). Ces dépenses représentent à elles seules 30.5% du revenu brut des ménages, soit la bagatelle de CHF 3'025 par mois ou CHF 36'300 par année. Cette proportion a augmenté ces dernières années, notamment en raison de la hausse continue des primes d'assurance maladie.
Il est difficile d'agir sur les contributions aux assurances sociales si l'on possède un emploi salarié, à moins d'abaisser son revenu (ce qui n'est pas une idée aussi stupide qu'elle en a l'air...). Concentrons-nous donc sur les autres dépenses obligatoires.
Les impôts représentent le poste le plus important avec CHF 1'206 par mois (12.2% du revenu brut), suivis par les primes d'assurance maladie dans l'assurance de base qui atteignent environ CHF 660 par mois pour un ménage moyen. Au total, ces dépenses obligatoires hors cotisations sociales représentent près de CHF 22'400 par année.
Pour couvrir ce type de dépenses durant le reste de votre vie, un portefeuille de plus de CHF 640'000 serait nécessaire en utilisant un taux de prélèvement de 3.5%. Selon les études actualisées sur les taux de retrait sûrs, ce taux permet d'assurer, avec un portefeuille équilibré et dans la plupart des conditions du marché, la survie du capital sur une période de quarante ans.

Concernant les impôts, on peut les abaisser en achetant un bien immobilier afin de déduire les intérêts de la dette et les frais d'entretien, en déduisant des frais de formation, des frais d'acquisition du revenu comme les transports et... en faisant des enfants ! Mais comme beaucoup des déductions fiscales reposent sur d'autres dépenses, on assiste souvent à un transfert de frais d'un poste vers un autre.
Un autre moyen souvent mis en avant par les conseillers financiers pour économiser sur les impôts consiste à alimenter un compte de prévoyance 3e pilier. Attention toutefois au mirage de gains rapides et faciles de cette méthode. Sur le long terme c'est une stratégie peu efficace pour devenir rentier.
Toujours pour réduire la fiscalité, notons qu'il y a aussi la possibilité, à l'impact non négligeable de déménager vers un canton et/ou une commune pratiquant une politique fiscale plus accommodante.
Pour l'assurance maladie c'est un peu plus facile. On peut faire marcher la concurrence et opter pour la franchise la plus élevée possible (CHF 2'500 en 2025). Cela a l'avantage de se responsabiliser vis-à-vis de sa santé, de ne pas aller pour tout et pour rien chez le médecin, et surtout de faire de substantielles économies. Par contre il faut garder un peu de cash de côté en prévention d'un gros pépin. La prime moyenne mensuelle s'élève à CHF 378.70 en 2025, mais elle varie considérablement selon le canton, l'assureur et le modèle choisi. Comme pour les impôts, on peut chercher à résider dans un lieu moins onéreux du point de vue des coûts sur la santé.
Le logement
Le logement représente l'effort financier le plus important pour les ménages dans les dépenses de consommation. Les frais de logement et d'énergie s'élèvent en moyenne à CHF 16'488 par ménage et par année (CHF 1'374 par mois selon l'OFS 2022), ce qui représente 13.8% du revenu brut. En utilisant un taux de retrait de 3.5%, un portefeuille de CHF 471'000 serait nécessaire pour couvrir ces dépenses durant 40 ans.
À noter que les frais de logement moyens avancés par l'OFS paraissent bien bas par rapport à la réalité de la plupart des Suisses. Plusieurs facteurs expliquent cet écart apparent. Premièrement, il s'agit d'une moyenne nationale qui inclut tous les types de ménages : des personnes âgées vivant dans des logements occupés depuis longtemps avec des loyers modérés, des propriétaires dont les charges sont réduites, et des habitants de régions rurales où les coûts sont nettement inférieurs. Deuxièmement, les disparités régionales sont considérables : le loyer moyen suisse en 2024 s'établit à CHF 1'451 toutes tailles confondues, mais peut facilement dépasser CHF 2'000 à Genève ou Zurich pour un appartement de 4 pièces, tandis que dans certaines communes du Jura, le même logement se loue pour moins de CHF 1'200. Enfin, les nouveaux locataires ou ceux qui déménagent font face à des loyers bien plus élevés que la moyenne statistique, car les loyers anciens sont protégés par la législation suisse alors que les nouveaux baux reflètent les prix actuels du marché. Pour quelqu'un qui s'installe aujourd'hui en Suisse ou qui change de logement, les CHF 1'374 de moyenne peuvent donc sembler déconnectés de la réalité vécue. Ces disparités offrent néanmoins des opportunités d'optimisation significatives pour ceux qui peuvent choisir leur lieu de résidence ou négocier leur loyer.
Pour peu qu'on achète à bon prix, et qu'on en a les moyens, l'acquisition d'un bien immobilier est préférable à la location sur le long terme. L'amortissement est d'ailleurs considéré comme une épargne, que nous verrons plus bas. Dans tous les cas, que l'on opte pour être propriétaire ou locataire, le choix du bien doit de toute façon correspondre au mode de vie de chacun. Il ne doit pas être inutilement trop grand ou trop éloigné du lieu de travail.
Réduire vos dépenses de logement est l'un des leviers les plus puissants pour accélérer votre parcours vers l'indépendance financière. Est-ce que chaque pièce, chambre, salle de bain, WC, cuisine, buanderie, dressing... est vraiment nécessaire ? Avez-vous besoin d'un garage pour stocker un tas de trucs que vous n'utilisez jamais ? Ou avez-vous besoin de plus de temps pour mener votre vie, passer plus de temps avec votre famille et vos amis ? Alors que vous croyez être le propriétaire de votre maison, c'est en fait peut-être elle qui vous possède...
Nourriture
Bien manger, il n'y a rien de tel. Cependant, comme pour toute chose de la vie, la modération est primordiale. La nourriture représente un poste de dépenses important d'un ménage helvétique. Selon l'OFS 2022, les dépenses pour l'alimentation et les boissons non alcoolisées s'élèvent à CHF 629 par mois, soit CHF 7'548 par année (6.3% du revenu brut). Si l'on y ajoute la restauration et l'hôtellerie (CHF 540 par mois, soit CHF 6'480 par année), le total atteint CHF 1'169 par mois ou CHF 14'028 par année pour un ménage moyen. Ce montant exigerait un portefeuille de CHF 400'500 avec un taux de retrait de 3.5%.
Pour réduire cette facture, il ne s'agit pas seulement de limiter les sorties au restaurant. Il s'agit aussi de réduire le ticket de commissions, en fréquentant les hard discounters par exemple, en planifiant ses repas et en évitant le gaspillage alimentaire.
La nourriture est une chose très individualiste et relative. Acheter des poitrines de poulet en vrac et concocter un petit plat avec un peu de riz pour le dîner n'est pas cher et très sain. Peut-être que vous préférez les pâtes. Préparer des spaghettis avec de la sauce prend peu de temps et nécessite peu d'argent. Ajoutez un peu de viande et vous avez un repas copieux bon marché. Vous pouvez préparer des grandes quantités pour toute la semaine. Encore une fois, vous n'avez pas besoin d'être extrême ici, mais en prenant votre budget au sérieux, votre capacité à atteindre l'indépendance financière à un jeune âge sera d'autant plus importante. Vous n'avez pas besoin de manger du riz et des haricots pour le reste de votre vie, mais juste de fixer des priorités.
Les transports
Les transports sont également une dépense importante pour la plupart d'entre nous. Les frais de transport s'élèvent à CHF 761 par mois selon l'OFS 2022, soit CHF 9'132 par année (7.7% du revenu brut). Sept travailleurs sur dix ne travaillent pas dans leur commune de résidence et parcourent en moyenne 14.5 kilomètres par trajet. Il faudrait un portefeuille de CHF 261'000 pour couvrir ces frais avec un taux de retrait de 3.5%. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
Vous roulez dans une belle voiture luxuriante qui vous conduit à votre travail ? Dans ce cas vous vous situez probablement près du niveau de dépenses d'un ménage type helvétique. Si ce qui compte vraiment pour vous au contraire c'est de vivre de manière plus indépendante en travaillant moins, vous devriez réduire vos frais de transport autant que possible. Essayez le covoiturage. Si vous vivez proche de votre job, achetez un scooter, un vélo ou profitez-en pour faire un bout de chemin à pied. Si vous êtes trop loin, songez à déménager ou changer de travail. Utilisez les transports publics et/ou optez pour un modèle de voiture à faible consommation ou électrique.
Épargne
L'épargne est obtenue indirectement en additionnant tous les revenus d'un ménage auxquels toutes les dépenses sont soustraites. Les dépôts sur un compte épargne, les paiements pour le 3ème pilier, les achats d'actions et d'obligations, les investissements, les amortissements, etc. ne sont pas comptés dans les dépenses, ces éléments font donc partie de l'épargne des ménages.
Selon l'OFS 2022, chaque ménage suisse économise CHF 1'546 par mois ou CHF 18'550 par année, soit 15.6% de leur revenu brut. Ce chiffre représente une amélioration par rapport aux années précédentes, démontrant que les ménages suisses ont augmenté leur capacité d'épargne. J'ai lu certains commentaires sur des sites Internet de lecteurs qui étaient choqués par ce montant, qui leur paraissait énorme. Mais relativisons un peu. N'oublions pas d'abord qu'il s'agit d'une moyenne et que donc ce chiffre est faussé par certains très hauts revenus, qui peuvent se permettre d'épargner beaucoup. Ensuite, il faut bien prendre note que dans l'épargne sont aussi considérés les amortissements de dette et/ou les versements sur les comptes de prévoyance, ce qui peut très vite représenter des montants importants. Par ailleurs, nous parlons d'épargne par ménage, pas de celle d'une seule personne.
Pour maximiser votre capacité d'épargne, le plus efficace reste d'automatiser vos versements dès réception du salaire. En épargnant avant de dépenser plutôt qu'avec ce qu'il reste en fin de mois, vous vous assurez d'atteindre vos objectifs financiers sans avoir à y penser constamment.
Il est important de souligner qu'environ 40% des ménages n'atteignent pas ce niveau d'épargne moyen, et certains ménages à faible revenu (particulièrement les retraités vivant seuls) dépensent même plus qu'ils ne reçoivent, en puisant dans leur patrimoine accumulé.
Plus vos dépenses sont basses, plus votre capacité d'épargne est importante, plus vous pouvez mettre de côté pour le futur, moins vos besoins financiers actuels et futurs sont importants et plus vite vous pouvez devenir financièrement indépendant. 15.6% du revenu brut c'est bien, mais ce n'est franchement pas énorme, je dirais même que c'est insuffisant si l'on veut prétendre à devenir rentier précocement. Mais pour cela il faut y mettre un peu de bonne volonté et se tenir à ses principes. Mon livre vous donnera de plus amples détails sur l'importance de la capacité d'épargne sur le chemin de l'indépendance financière.
Conclusion
Au niveau du budget d'un foyer type suisse en 2022, un portefeuille de près de CHF 1'778'500 serait nécessaire pour subvenir à ces quatre besoins principaux durant les 40 prochaines années avec un taux de retrait de 3.5%.
En plus de ces quatre besoins principaux, il faut ajouter encore d'autres dépenses telles que l'habillement, l'ameublement, les loisirs, les communications et autres. Cela représente plus de CHF 2'000 supplémentaires par mois ou CHF 25'000 par an. Le portefeuille ainsi nécessaire se monterait à CHF 2'500'000.
Cela représente beaucoup, mais en réalité il existe heureusement plusieurs moyens d'abaisser ce seuil, notamment : en jouant sur le taux d'épargne, en investissant intelligemment, en utilisant les leviers de la prévoyance institutionnelle, en se lançant dans une activité indépendante ou encore en faisant plus de choses par soi-même. Je détaille toutes ces stratégies dans mon livre. Elles sont particulièrement pertinentes pour ceux qui visent le FIRE (Financial Independence Retire Early) en Suisse et souhaitent quitter la vie active bien avant l'âge légal de la retraite.
Vous voulez devenir financièrement indépendant afin de pouvoir profiter de la vie et travailler moins. Vous voulez avoir du temps pour vous. Vous ne voulez pas vivre la routine quotidienne métro-boulot-dodo jusqu'à vos 65 ans. Vous ne voulez pas vous taper les bouchons du lundi matin alors que vous pourriez passer vos matinées à la plage. Sans la liberté financière, vous n'avez pas ce choix. Plus vite vous vous rendez compte que vos dépenses vous enchaînent, plus vite vous voudrez réduire ces dépenses et plus vite vous aurez la liberté !
Sources : Office fédéral de la statistique (OFS) - Enquête sur le budget des ménages 2022 https://www.bfs.admin.ch www.dividendmantra.com/2013/02/the-big-three.html https://www.ca-nextbank.ch - Coût de la vie en SuisseEn savoir plus sur dividendes
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Hello,
Je suis impressionné par les chiffres ! Sais-tu qu’en France le revenu moyen est de 1500 € / mois ? Alors peut-être qu’on épargne proportionnellement plus, mais en valeur absolue je crois que les suisses sont bien devant !
Au passage excellent site qui permet d’avoir une belle vision d’un investisseur orienté rendement sur dividende croissant. La fameuse magie des intérêt composé prend ici tout son sens.
Hello. Oui je sais que le revenu en France est bien moindre qu’en Suisse. Attention, si en valeur absolue l’épargne est plus importante en Suisse, les dépenses le sont aussi. Tout y est beaucoup plus cher qu’en France.
Merci pour tes compliments !
Excellent article ! Je fais aussi régulièrement le calcul de la somme qu’il me faudrait pour payer mes charges avec mes intérêts. Les salaires suisses ont l’air faramineux comparé aux salaires d’autres pays, mais c’est aussi vrai que la vie est extrêmement chère.
Je suis régulièrement ton blog et je l’apprécie beaucoup car côté bourse je n’ai jamais eu de bons résultats, plutôt le contraire. Très bonne continuation.
Merci Chris. Oui les salaires sont importants, mais tout va avec en proportion. Bon succès à ton blog.
Très bon article en effet.
Avez-vous considéré l’impact de l’impôt sur la fortune qui, a moins d’habiter à SZ ou NW est plutôt élevé sur un patrimoine de plus d’1M CHF ? Sans compter qu’il faudra également payer l’AVS plein pot sur toute la fortune.
Je suis dans le même genre de réflexion que vous avec un patrimoine équivalent.
N’ayant pas encore mis en place une véritable stratégie de revenus par les dividendes, j’hésite à ne pas reprendre une activité (actuellement sans emploi).
Une différence importante toutefois : Je suis locataire, ce qui coûte très cher en Suisse.
Cordialement
Dom
Bonjour dom67, ce sont des chiffres moyens au niveau suisse, donc forcément l’impôt sur la fortune est cumulé ici dans les dépenses obligatoires et reste relativement discret.
Que voulez-vous dire par « il faut payer l’AVS plein pot sur toute la fortune » ?
Effectivement la location est un véritable vol en Suisse (et ailleurs). Si on en a les moyens, il ne faut pas hésiter à acheter. Les taux sont très bas, mais attention quand même au prix d’achat, le marché est bien haut.
Bonjour Jérôme,
En couple, l’impôt sur la fortune est supportable, mais pour un célibataire c’est le double !
Pour l’AVS, je veux dire que si vous êtes rentier, càd sans activité lucrative, les cotisations AVS/AI, obligatoires jusqu’à 65 ans, sont calculées selon votre fortune.
Sur 1.5 M CHF, cela représente tout de même 3000CHF/an. Cumulé avec l’impôt sur la fortune cela commence à chiffrer.
Pour la propriété immobilière, il me faudrait engager trop de moyens que je n’aurais donc plus pour investir et me procurer des revenus.
Et puis il y a la fameuse bulle immobilière …
Cordialement
Dom
Bonjour dom67
merci pour cette info intéressante concernant l’AVS.
Tres bon article sur le budget. Il est en effet plus facile de le maîtriser quand on connait ses composantes.
Pour ma part, je cherche à maîtriser mon budget mais sans grignoter sur mon bien être. Mon budget alimentation est par exemple axé avant tout sur la qualité (produits frais et de qualité mais moins de produis superflus comme les friandises).
Bonjour
Merci de cette source d information. Pour une mise en pratique concrète en tant que français …impose en france … qui souhaite à 55 ans profiter de la vie en plaçant ses économies d une vie votre livre / Excel est il applicable ? Que conseilleriez vous ? Merci. Patrick
Le livre est un guide qui peut s’appliquer à n’importe qui. Chacun doit bien sûr définir les propres contours de la voie qu’il choisit, mais avec ça vous aurez de bonnes bases.
Bonjour,
Avez-vous envisagé la création d’une SARL d’investissement? Après un apport de base, la vaste majorité des apports mensuels sont sous forme de prêt. Vous cumulez dès lors un montant dû à l’actionnaire qui sera remboursé dans 10/15/20 ans. Ainsi pas d’imposition durant un grand nombre d’années. Par exemple, au bout de 20 ans à 25KCHF annuel d’apport, la SARL doit 500 KCHF à son actionnaire, quelle que soit la valeur de son portefeuille, et ce, avant même les intérêts (0.25% actuellement, mais qui sait si ils ne passeront pas à 1 ou 2% dans le futur….lointain).
Par la suite la société versera un salaire, mais si c’est hors des critères AVS/AI…etc…, la taxation sera faible.
Bien sûr, avec un taux d’imposition de +/- 14%, le réinvestissement des dividendes sera plus lucratif. Le point d’achoppement sera la taxation des plus-values et, bien sûr, la taxation à titre individuel des actions de la dite société comme fortune, mais pas plus qu’avec une taxation individuelle.
Idée intéressante. Comme vous dites il Y aurait aussi des points d’achoppement. Ca mériterait une analyse plus détaillée pour déterminer si ce montage complexe en vaut effectivement la peine.
Bonjour William,
J’ai été très intéressé par votre idée. J’y ai consacré un peu de temps, à l’imaginer et voir ce qu’il était possible de faire.
Je dois avouer que la sous-capitalisation me pose quelques soucis. Selon moi, avec une Sàrl et un capital de base relativement faible, la sous-capitalisation arrivera rapidement, et les fonds qu’elle devra à son actionnaire seront requalifiés en capital propre et cela sera moins bénéfique pour l’actionnaire que d’avoir une taxation normale puisqu’en personne privée, les gains en capitaux ne sont pas taxés, alors qu’une Sàrl sera également taxée sur les plus values…
Je reste bien entendu à l’écoute de votre réponse pour toute remarque si je devais me tromper.
Bonjour Jérôme,
Post de 2013 mais très intéressant pour les dépenses annuelles du mènage, j’en suis à ce niveau en ce moment et j’estime de manière conservative qu’il me faudrait (et ma famille 1 femme 2 enfants) qq chose comme 1.8 à 2 Mio de CHF comme capital une fois indépendant financièrement. J’ai une remarque pour compléter ces dépenses annuelles (point 1) + une question sur le coût du logement (point 2).
1) Pour les familles avec enfants, ils manquent à mon avis dans ce budget en transitoire un poste lié à la garde des enfants (crèche/maman de jour/accueil extra scolaire). Sur environ 5 à 10ans, avec 2 enfants, cela est considérable (et supérieur à mes coûts de logement hors amortissement) et peut limiter la capacité d’épargne pendant qq années… d’ailleurs, une étude Crédit Suisse (https://www.credit-suisse.com/ch/fr/articles/private-banking/guenstig-wohnen-wo-sie-in-der-schweiz-am-meisten-einkommen-zur-freien-verfuegung-haben-202104.html) montre que ces coûts peuvent aller du simple au quadruple selon la commune et le canton de résidence. Il semble que VS, FR, NE et GE soient avantageux sur ce plan donc peut être intéressant de déménager dans des lieux où le trio logement/impôts/crèche-accueil scolaire sont les moins élevés…
Par ailleurs, tiens tu compte aussi dans tes calculs de capital sur lequel vivre les études des enfants qui auront grandi… ca peut représente aussi un budget à prévoir quand les enfants ont 15-20ans…?
2) Comment tu tiens compte de ton logement (RP) une fois que tu es indépendant financièrement? Les 13’000 que tu as (ou avais en 2013) représentent l’argent mis à fond perdu (hypothèque + charges) mais ne sont pas fixes dans le temps (les taux peuvent remonter). De même si tu amorties au bout d’un moment l’hypothèque, l’impôt sur la valeur locative augmente… donc la charge financière reste pour moi (coût de l’hypothèque –> transformée en impôt sur la valeur locative)… une solution comme tu le proposais dans un autre fil de discussion serait de louer sa 1ère RP (pour générer des revenus complémentaires) et d’en racheter une 2ème tout en retirant au fur et à mesure les avoirs LPP pour les transférer dans la pierre de sa RP…
Je suis intéressé d’avoir ton avis en 2021 / ton post de 2013 pour voir si tu as aussi évolué sur le capital nécessaire une fois indépendant financièrement…
Merci à toi ,
Salut Sébastien,
pas vraiment de changement depuis ce dernier post en fin de compte.
Les 1.8 – 2 mio dont tu parles est une solution conservatrice à mon avis pour M. et Mme tout le monde. Dans mon ouvrage j’explique comment on peut limiter ce montant par divers moyens.
Concernant la garde des enfants :
Cela peut limiter qq temps ta capacité d’épargne certes. Toutefois, comme je le précise dans mon ouvrage, celle-ci n’a pas besoin d’être mirobolante. Mais surtout, le but est de réduire progressivement son taux d’activité au fur et à mesure qu’on avance sur le chemin de l’indépendance financière => donc les frais de garde baissent en même temps. Tout dépend évidemment de quand tu te mets sur cette voie et de l’âge de tes enfants. En ce qui me concerne en tout cas, vu que j’ai commencé suffisamment tôt, j’ai pu m’occuper en bonne partie de mes gosses (avec ma femme). C’est un autre avantage de l’indépendance financière!
Concernant les études, j’ai budgété un montant d’épargne fixe depuis leur naissance pour m’auto-assurer en quelque sorte.
Concernant la résidence principale, il ne faut pas surestimer non plus la perte fiscale par rapport à la diminution de la charge bancaire. N’oublions pas que le fisc finit toujours par nous tomber dessus, tôt ou tard. Et puis il y a, comme nous l’avons déjà discuté, et comme tu le mentionnes dans ton commentaire, l’astuce de relouer sa première RP et acheter une autre, tout en récupérant sa LPP. C’est ce que j’ai fait.
Donc non, je n’ai pas évolué par rapport au capital nécessaire, en tout cas pas à la hausse. J’ai même pris ma décision de devenir financièrement indépendant avec moins que ce que j’avais prévu pour tout dire, pour différentes raisons que j’évoque dans mon ouvrage.