Dernière mise-à-jour : 24 avril 2018
L'autre jour, je regardais un reportage à la télé. Un ex-dirigeant disait : "J'ai fondé mon entreprise pour ne plus avoir de patron, puis je l'ai vendue pour ne plus avoir d'employés". Cette phrase raisonne en moi depuis plusieurs jours tant elle elle décrit si bien la situation actuelle. Personne ne trouve vraiment son compte dans le monde professionnel tel qu'il existe aujourd'hui.
J'ai très souvent pesté sur les dirigeants ici. Il est vrai que beaucoup d'entre eux ne font preuve d'aucun intérêt pour les employés. Il les utilisent, les sucent jusqu'à la dernière goutte, puis les jettent dès qu'ils sont devenus gênants ou inutilisables. Il est évident que les patrons portent une grande part de responsabilité dans la dégradation des conditions de travail.
Néanmoins, il faut le reconnaître, les employés peuvent être également très chiants. Au contraire du patron qui est seul, ou accompagné de quelques autres cadres dirigeants, les collaborateurs d'une entreprise sont en masse. Les problèmes, conflits, prises de tête qui en découlent peuvent être constants et pratiquement sans limite. Vous n'avez à supporter qu'un ou quelques chefs, mais de très nombreux collègues. Plus il y a de monde, plus les probabilités de crêpage de chignon augmentent.
Supporter son chef c'est une chose, mais devoir gérer toute une "cour d'école" en est une autre. Même si dans le meilleur des cas l'ambiance est au top, le patron tient en ses mains en permanence la "vie" de ses employés. Il leur garantit un emploi et un salaire. C'est une responsabilité très lourde à porter. On comprend mieux dès lors pourquoi cet ex-dirigeant a vendu son entreprise.
Somme toute, employé ou patron, nous sommes tous réunis dans cette fichue Rat Race.
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Être employé ou employeur n’est pas toujours simple ni épanouissant pour des raisons diverses et différentes. Mais ça peut aussi l’être.
Ceci dit, il faut se garder de généraliser: il y a de mauvais employeurs et de mauvais employés, et il y en a évidemment aussi des excellents.
J’ajoute avoir constaté qu’être employé d’une société cotée en bourse entraîne souvent une pression supplémentaire, le cours de l’action obnubilant tout le monde, du conseil d’administration et de la direction à tous les cadres percevant des bonus dépendant du résultat, avec répercussion sur tout le monde, jusqu’au dernier. Ce phénomène est souvent encore aggravé dans les sociétés de très grande taille, qui déshumanisent, les dirigeants étant à tout point de vue très éloignés des employés de base.
Mais l’indépendance professionnelle, sans associé, sans patron, sans employé, n’est pas non plus toujours la panacée: s’il n’y a plus de patron, il y a des clients, parfois pénibles et désagréables et pas toujours bon payeurs; s’il n’y a plus d’employé, il y a généralement des mandataires (à commencer par une fiduciaire, un comptable, un informaticien, un fournisseur d’accès, de logiciel ou de matériel, etc.) et parfois des sous-traitant, qu’il faut aussi instruire et gérer et dont la qualité du travail n’est pas nécessairement exempt de reproche.
L’indépendance financière permet de se passer de la condition d’employé, d’employeur ou de professionnel indépendant. Ou de continuer à être employé, employeur ou professionnel indépendant, mais sans la pression venant du risque de perdre son emploi, son revenu, ses ressources, ses clients, et avec un esprit de liberté.
Je suis 100% d’accord avec toi.
Être travailleur indépendant ne résout rien. On ne fait que remplacer un problème par un autre.
Et effectivement les multinationales cotées en bourse sont certainement la chose à éviter absolument en tant que travailleur. J’ai testé et la seule chose bénéfique que j’ai pu en tirer c’est ma volonté encore renforcée de devenir financièrement indépendant.
Merci à tous deux de votre analyse. J’abonde en tous vos points. Salutations