Nous nous retrouvons donc avec un portefeuille assez proche à celui de Marc Faber, avec des pondérations différentes. Pour être complets, notons encore qu’il y a une méthode proche de celle de Marc Faber, le suisse, préconisée par Meb Faber (ne pas confondre, c’est un américain). Son système répartit 5 actifs à 20% chacun : or, obligations, immobilier, actions domestiques et actions internationales. La subtilité c’est que le portefeuille est réévalué une fois par mois grâce à soupçon d’analyse technique.
Pour chaque actif on examine en effet la moyenne mobile à 10 mois (ou 200 jours). Si le prix est au-dessus on reste investi, si le prix est en dessous, on passe cash. Implicitement le cash est donc le 6e actif du portefeuille, mais uniquement par certaines périodes et pour certaines positions. Meb Faber obtiendrait une rentabilité légèrement supérieure au marché mais avec une volatilité bien moindre.
Comme je suis toujours méfiant par rapport à l’analyse technique j’ai fait quelques tests sur les ETFs d’or, d’obligations suisses, d’immobilier suisses, d’actions suisses et d’actions internationales. Les résultats sont intéressants, sans être extraordinaires, car il faut aussi tenir compte des frais de transaction. La méthode est assez efficace pour les actions et les obligations (légèrement supérieur à du buy&hold et avec moins de volatilité), mais médiocre pour l'or et l'immobilier. Il faut jouer un peu avec les moyennes mobiles pour obtenir l’effet désiré pour chaque actif. Je présenterai prochainement, et une fois par mois (comme dans la stratégie de Marc Faber), un petit état de situation pour chaque type d'actif.
On peut aussi bien sûr choisir de rester à 100% investi dans les actions. Pour peu qu’on réussisse à garder la tête froide ça en vaut la peine, même si c’est plus risqué en terme de volatilité. Après tout, peu importe ce qui se passe en cours de route, c’est le résultat qui compte. Je déconseille néanmoins à quiconque qui n’a pas un horizon de placement d’au moins 10 ans et une bonne expérience de la bourse de le faire (surtout avec les cours actuels). N’oublions pas que notre pire ennemi est toujours nous-même, comme le disait Graham. Et je suis bien d’accord avec lui.
Au-delà de toutes ses réflexions sur la composition du portefeuille, en fin de compte, c’est plus les titres que l’on sélectionne qui sont primordiaux. Même 100% investi en actions on peut en effet s’en tirer avec une volatilité qui reste raisonnable si l’on s’en tient à des titres qui paient des dividendes croissants et acquis à prix correct. On diminue aussi le risque en pratiquant le dollar cost averaging.
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