Comment diversifier son portefeuille pour se prévenir des risques de marché ? (11/20)

Temps de lecture : 2 minutes

Actions, obligations longues, cash et or. 4 actifs à raison de 25% chacun. On ne peut guère faire plus simple que Browne. Peut-être trop ? Il y a à mon avis au moins un actif important qui a été négligé...

L'immobilier

L’immobilier a certains points communs avec l’or. On parle en effet parfois d’actifs réels pour les deux. Personnellement je trouve que les titres de certaines sociétés de qualité sont au moins aussi « réels » que du métal jaune ou une maison, mais ça c’est une autre histoire.

Le tangible rassure. On dit qu’on investit dans la « pierre »… ça apporte de la sécurité. Allez dire cela aux américains. La crise des subprimes a passablement entaché l’image robuste de l’immobilier. Ceci étant dit, comparaison n’est pas raison, et la Suisse n’est pas les USA. Heureusement.

Le mérite de cette crise est qu’elle nous a ouvert les yeux sur la soit disant stabilité ultime de l’immobilier. Oui, dans certains cas, même dans la pierre, on peut ramasser de grosses gifles. Et quand on ne s’y attend pas, ça peut faire encore plus mal.

En Suisse le marché a clairement connu un gros boom dû à la pression démographique (immigration) et surtout à la baisse constante depuis de nombreuses années des taux d’intérêt. A certains égards on se retrouve dans une situation un peu comparable aux obligations qui ont progressé en même temps que les taux baissaient.

Peut-on parler de bulle immobilière ? Il faudrait être un spécialiste du domaine pour se prononcer mais il n’y a qu’à regarder le nombre de grues qu’il y a dans nos villes pour se dire qu’il y a un petit problème. D’autant que les prix commencent à baisser, et le nombre de logements vacants à monter. Reste juste à savoir si on va assister à un atterrissage en douceur, ce qui est plausible, ou, moins probable, à un éclatement de la bulle, à « l’américaine ». Là encore, il est difficile d’être devin et surtout inutile d’essayer de tirer des plans sur la comète.

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Il faut aussi ajouter que l’immobilier n’est pas très copain avec la déflation. Par contre, il protège bien contre l’inflation. Dans tous les cas, même s’il n’est pas autant décorrélé des autres actifs que l’or, l’immobilier offre une bonne diversification dans un portefeuille et surtout, contrairement au métal jaune, il paie des revenus, même assez généreux.

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3 réflexions sur “Comment diversifier son portefeuille pour se prévenir des risques de marché ? (11/20)”

  1. Bonjour Jérôme,

    L’immobilier, c’est aussi et surtout une source de problèmes !

    Mon frère dont je parle dans cet article a choisi l’immobilier pendant que j’ai choisi la bourse: http://www.celtinvest.com/preparer-votre-retraite

    Mon rendement est 4 fois supérieur au sien et je n’ai pas de problème de travaux ou de locataires. En 2017, sur ces 3 apparts, 1 ne lui rapportera rien du tout car il a dû faire des travaux de plomberie.
    Il est également tellement dégoûté par les locataires qu’il a confié la gestion de ses appartements à une agence et il n’achètera pas le 4eme comme il l’avait prévu…

    Un oncle à ma femme a passé deux semaines de ses vacances à nettoyer un de ses appartements car le locataire, non content de ne pas lui avoir versé les derniers loyers, lui a rendu l’appartement dans un état exécrable !

    L’immobilier? En actions alors ! 😉

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    Je comprends bien l’intérêt de l’immobilier afin de diversifier et stabiliser son portefeuille.
    Par contre, je me pose souvent la question du rendement RÉEL de l’immobilier: On lit généralement qu’il rapporte dans les 4 à 5% (en tout cas en Suisse).

    Ces chiffres sont-ils à ton avis réalistes? Et surtout est-ce le rendement à court / moyen terme? Autrement dit, ces chiffres tiennent-ils compte des importantes rénovations très coûteuses qui seront nécessaires après 20 ou 30 ans?

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      5% pour cent en Suisse c’est correct si on se fie à l’indice dont je parlerai demain. C’est aussi le chiffre de référence utilisé sauf erreur par les professionnels (même un peu plus je crois) pour estimer un bien.

      Maintenant c’est comme pour les actions, si on achète trop cher, la rentabilité baisse, surtout s’il faut encore faire des travaux dans le cas d’immobilier physique. Dans ce dernier cas n’oublions pas néanmoins qu’en plus des loyers on gagne aussi en plus-value… Tiens ça me rappelle quelque chose…

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