Le dividende, annonciateur d’une bonne gestion et protection en cas de déprime du marché

Temps de lecture : 2 minutes

investissement focalisé 2Dans notre enthousiasme grandissant pour les entreprises technologiques, on a eu tendance, au cours de 25 dernières années, à négliger les titres à bons dividendes. Certains ont cru à tort, que les sociétés qui réinvestissent tous leurs profits dans leur croissance avaient déniché le mode d'opération idéal pour croître de façon exponentielle et illimitée. Bien que j'aime beaucoup détenir en portefeuille des entreprises à croissance rapide, j'estime très important la présence d'entreprises piliers qui versent de bons dividendes dans mon portefeuille d'actions.

La base de mon raisonnement se fonde sur le fait que la majorité des études que j'ai lues jusqu'à maintenant se rejoignent sur un point: les entreprises qui versent de façon régulière un bon dividende génèrent un rendement plus élevé pour leurs actionnaires que celles qui offrent peu ou pas de dividende.

L'explication d'un tel constat, ne se trouve pas seulement dans le fait qu'elles versent un meilleur dividende mais également dans le fait qu'elles génèrent, à long terme, une croissance de leurs bénéfices supérieure aux sociétés qui ne versent pas de dividende.

La société qui octroie un dividende à ses actionnaires doit faire preuve de discipline dans sa gestion quotidienne. Elle doit sauvegarder à tout prix ses sources de bénéfices et ses parts de marché sectorielles les plus rentables.

Sa politique d'acquisition d'entreprises doit être gérée de façon méthodique, notamment en ce qui a trait à l'endettement et aux intérêts à payer. Chaque dollars dépensé inutilement, est un acte qui pourrait mettre en péril le montant versé en dividende aux actionnaires. Une saine gestion du bilan, devient alors primordiale.

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Vous doutez encore de l'importance capitale du dividende, et bien sachez qu'il compte pour près de 50% dans le rendement total d'un portefeuille d'actions. C'est simple à comprendre: le rendement net d'inflation des titres boursiers canadiens et américains (et il en est probablement de même pour les titres européens) depuis plus de 100 ans a été approximativement de 7%, dans lequel il faut compter au  minimum 3.5% de rendement en dividende.

Autre argument en faveur des titres à bons dividendes, ils offrent une meilleure protection lors des périodes de dépression passagère des marchés boursiers. La raison en est fort simple, le rendement en dividende augmente avec la chute des cours augmentant d'autant l'intérêt des investisseurs qui voient fondre leur capital et veulent sécuriser leurs avoirs dans des titres offrant au moins un bon rendement en dividende.

Au final, je pense que l'investisseur en bourse devrait, à tout le moins, détenir en permanence environ 25% de son capital dans des titres offrant un bon dividende, ce que j'appelle des «entreprises piliers» cela aura pour effet d'offrir à son portefeuille une bonne protection en cas de baisse généralisée des marchés.

Pour l'investisseur qui décide d'ignorer complétement les entreprises à bons dividendes, il risque fort de le payer cher à long terme, surtout dans les périodes de marchés baissiers.

Martin Raymond

Du blog «investir-a-la-bourse.com»


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13 réflexions sur “Le dividende, annonciateur d’une bonne gestion et protection en cas de déprime du marché”

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    Souvent ce genre de sociétés (qui versent de bons dividendes) pillent le trésor de guerre. WB n’aimait pas trop les dividendes. Mieux vaut miser sur les valeurs de croissance qui versent de faibles dividendes mais qui grossissent en valeur absolue dans le temps.

    Cela dit, j’ai aussi des verseuses de bons dividendes en PTF 🙂

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    Merci pour cet article Martin. Personnellement j’investi aussi dans les actions à fort dividende car cela permet de dégager des revenus alternatifs.
    Pour ce qui concerne les valeurs de croissance comme dit Michel, elles grossissent certes avec le temps mais il faut vraiment bien les choisir ce qui n’est pas une tâche facile étant donné le contexte économique.
    @Michel : Warren Buffet misait comme tu as dis. Pour les actions à fort dividende, vous connaissez déjà le résultat de votre mise, ce qui est l’avantage.

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    Bonjour Martin et à tous
    Heureux de lire cet article sur les investissements. Pour moi, il est important de miser sur les entreprise qui offre des dividendes plus importants et qui sont fiable.
    Bonne suite

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    Martin d'investir a la bourse

    Bonjour à tous,
    En réponse à Michel et Xolali,
    La plus grande part de mon portefeuille MCA Partenaires Canada est réservé aux entreprises à croissance rapide mais j’aime bien miser sur les entreprises piliers qui sont sous-valorisées par le marché de tant à autre et qui versent un solide dividende.

    Martin

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      Bonjour Martin
      très bel article et qui est dans la continuité de ton blog qui est une mine d’informations et réflexions sur l’investissement focalisé auquel j’adhère totalement.
      Les dividendes croissants sont très sécurisants et ce serait l’idéal s’il n’y avait pas la fiscalité. C’est d’ailleurs cela qui fait que WB n’a jamais aimé distribuer de dividendes notamment avec BRK que j’ai depuis longtemps et qui me convient de ce fait. Notre fiscalité en France est élevée.
      Partager le portefeuille entre valeurs de croissance sans dividende et valeurs avec dividendes croissants est certainement une bonne démarche.
      On peut aussi avoir des valeurs comme KO (10% appartiennent à WB) où on a les deux sur le long terme et qui est l’exemple même de la société de croissance avec dividendes croissants depuis des décennies.
      Bravo encore pour tes articles et à dividendes.ch qui nous permet d’évoluer dans notre réflexion.
      Antonio Martins

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    Martin l'investisseur en bourse

    Merci Antonio!

    Comme je le dit dans l’article, j’aime bien détenir des entreprises piliers offrant un bon dividende. Cette portion de mon portefeuille est plus stable quoiqu’elle ne rapporte pas autant à long terme que la portion de mon portefeuille dédiée aux entreprises à croissance rapide.

    Cependant, lorsque l’on peut jumeler un bon dividende et une forte dévalorisation, il en ressort un rendement équivalent à celui d’une entreprise à croissance rapide, disons 2% à 4% en dividende et 12 à 15% en croissance intrinsèque lorsque le titre redevient bien valorisé, ce qui fait un rendement annualisé total d’environ 14% à 19%, pas si mal pour une entreprise pilier.

    Martin

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    Je comprends tout à fait le point de vue développé par Martin, qui est une réalité.
    Il me semble ainsi important d’être à l’aise dans son style d’investissement.

    A titre personnel, si je peux éviter les entreprises qui versent un dividende, je le fais, à minima ce sera des entreprises que je peux intégrer dans mon PEA.
    La fiscalité est un frein terrible et qui plombe durablement vos investissements, et nous savons de quoi nous parlons en France !

    Je préfère ainsi, tout simplement, une entreprise qui est capable de réinvestir ces profits à un taux de rentabilité intéressant, i.e. nettement supérieur à ce que peut me rapporter un dividende.

    Je voudrais aussi dire que, à mon avis, il faut savoir sortir des sentiers battus. Historiquement les bons payeurs de dividendes sont les pharmas, les sociétés de biens de consommations, l’énergie, etc…
    Mais on peut trouver de bons candidats dans d’autres secteurs.
    Par exemple, Touax, société française spécialisée dans la location, la gestion et la vente de conteneurs maritimes, de constructions modulaires, de wagons de frêt et de barges fluviales. Et bien, elle verse un dividende depuis 1905 !
    Aux US, Genuine Parts, équipementiers auto, verse un dividende depuis près de 60 ans.

    Bref, il y a de quoi faire…

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    Martin l'investisseur en bourse

    Commentaire très pertinent Étienne,

    Souvent les investisseurs reprochent à certaines entreprises de ne pas verser de dividende à leur actionnaires, et ce malgré un rendement de l’avoir supérieur à 20%, ce qui est tout a fait illogique.

    Personnellement, je préfère de beaucoup voir une telle entreprise conserver ses fonds excédentaires et les réinvestir dans les opérations de la société car de tels rendements ne courent pas les rues.

    Donc le dividende oui, mais pas au détriment d’une meilleur rentabilité interne de l’entreprise.

    Martin

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      Le point quelque peut négatif, en ce qui concerne le versement du dividende pour les SIIC, est justement le taux de distribution élevé.
      En cas de trou d’air, l’entreprise n’a aucune marge de manœuvre et devra très probablement couper son dividende, voire le supprimer. Et là, ce sera la vente massive.
      Quand une société à un pay-out de 50%, elle a largement de quoi voir venir et aura le temps de réajuster ses activités sans avoir à modifier sa politique de dividende.

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